Les femmes et les hommes s’adaptent à leur environnement, c’est un fait. Au travail, ils obéissent, à l’école, ils respectent les instructions. Mais pourquoi nous plions-nous aux règles et dans quelle mesure la société nous influence-t-elle ?

Pouvez-vous d’abord expliquer ce qu’est l’influence sociétale et ses différents mécanismes ? Premièrement, il existe deux types d’influences sociales : les influences majoritaires et les influences minoritaires. La première signifie qu’une seule personne a tendance à être en ligne avec la majorité, elle produit une sorte de soumission. L’impact de la majorité affecte immédiatement la réponse de la population tout en laissant une influence minoritaire prend plus de temps à se matérialiser, mais il est plus durable. Les minorités doivent argumenter, convaincre de produire de nouvelles idées et des innovations dans la société.

Pourquoi les hommes s’adaptent-ils tant aux autres dans notre société ? Nous le faisons sans nous en rendre compte. L’adaptation n’est pas un acte volontaire. Les enfants, par exemple, ne contestent pas l’autorité parentale. En fait, la soumission à l’autorité ou à l’influence de la majorité se produit inconsciemment. De plus, si une personne commence à penser qu’elle a été affectée, elle résistera.

« Les gens qui disent : « Je ne suis jamais impressionné, je ne suis pas influencé, ce sont précisément les personnes qui sont le plus influencées parce qu’elles ne sont pas conscientes de l’influence. »

Est-ce que nous avons vraiment besoin de normes dans le dominant ? Oui, dans le sens où la réforme de la société se fait par des normes sociales. L’influence de la majorité permet à la société de se reproduire et, en ce sens, elle est essentielle. C’est comme si vous appreniez une langue : dans le pays, vous apprenez à la fois la langue et les normes sociales.

Nous parlons souvent d’intégration dans la société, faut-il suivre des normes pour s’intégrer ? Le problème de l’intégration est compliqué. Nous ne pouvons pas répondre directement, car il y a deux types de personnes qui ne répondent pas aux normes.

Il y a ceux qui refusent les normes sociales sans avoir un autre système de propositions et ceux qui se construisent avec une vision différente de la société. Ces derniers, s’ils persistent, pourraient toucher la majorité. Ils peuvent développer leur norme qui leur convient au bout du compte.

Comment savoir si une minorité anime ses pensées ?

Ce n’est que lorsque la majorité commence à douter et à prendre en compte le message des minorités que cela se transforme en quelque chose. Cela se voit avec le féminisme ou l’écologie : au fil du temps, nous constatons que la majorité d’entre eux ont incorporé les normes sociales qui étaient en minorité dans le passé.

Serait-on loin des sources d’influence ? Si c’est le cas, comment ? Nous sommes toujours touchés et nous devons en être conscients. Cependant, les personnes capables de réfléchir aux normes sociales peuvent réagir un peu plus librement. Nous sommes également cohérents en ce qui concerne la culture et le niveau d’éducation. Plus vous lisez, plus vous pensez, plus vous pouvez dire que vous êtes déconnecté de la norme sociale.